Tout est énergie
En ayurvéda, on considère que ce sont les énergies qui nous animent.
Notre corps est un grand réseau de différentes énergies qui nous traversent, se rencontrent, se renforcent ou s’affaiblissent mutuellement.
Ces énergies sont à l’origine de notre état d’esprit, de nos états d’âme et de notre santé.
Les nadis : canaux d'énergie du corps subtil
Shushumna nadi, et les nadi ida et pingala, à gauche et à droite respectivement, sont les trois principaux canaux du corps subtil. Ils se ramifient en quatorze nadis principaux qui se divisent à leur tour en des milliers et des milliers de nadis qui remplissent tout le système. Leur nombre est fixé symboliquement à 72 000.
Notre principale force de vie, le Prâna, emprunte les nadis. Nadi signifie vibration en sanskrit. Tous les nadis débutent à la base de la colonne vertébrale, dans le réservoir d’énergie (situé environ 4 cm au-dessous du nombril) où ils s’approvisionnent en Prâna puis se dirigent ensuite vers les différents endroits du corps pour que ce dernier soit alimenté partout en Prâna.
Je vais vous parler des trois nadis principaux :
Ida : l'énergie lunaire et féminine
- IDA démarre à gauche du corps (soit au niveau du testicule soit au niveau de l’ovaire), irrigue l’hémisphère cérébral droit avant de redescendre terminer pour terminer son trajet dans notre narine gauche. Il est donc en lien étroit avec le bon fonctionnement de notre cerveau droit qui est le représentant de l’énergie lunaire et féminine. À ce titre, c’est le siège de nos émotions et sensations. Dans la mythologie indienne, cet hémisphère cérébral serait gouverné par l’énergie créatrice du dieu Vishnu.
On considère ainsi qu’IDA transporte l’énergie du Prâna ascendant lunaire, énergie féminine. Par conséquent, c’est le canal responsable de nos perceptions psychiques, de notre force mentale et notre côté créatif. Il représente notre subconscient et est associé au lien que nous entretenons avec notre mère et de ce que nous avons hérité d’elle.
En tant qu’énergie lunaire ascendante, ce Prâna est associé aux éléments fondamentaux terre et eau et est associé à la couleur bleue.
En cas de mauvaise circulation de l’énergie dans ce canal, nous pouvons devenir passifs, paresseux, tristes et renfermés sur nous-même avec une tendance à la rigidité d’esprit tout en restant bloqué dans le passé et les schémas qui y sont associés. Nous pouvons devenir incapables de nous détacher des conditionnements, qu’ils soient familiaux, personnels ou sociaux. Ceci est dû au fait que notre esprit est en proie au doute perpétuel, entraînant un manque de confiance en soi et en la vie.
Pingala : l'énergie solaire et masculine
- PINGALA démarre à droite du corps (soit au niveau du testicule droit soit au niveau de l’ovaire), irrigue l’hémisphère cérébral gauche avant de redescendre pour terminer son trajet dans notre narine droite. Il est donc en lien étroit avec le bon fonctionnement de notre cerveau gauche qui est le représentant de l’énergie solaire et masculine. À ce titre, c’est le siège de nos capacités de discernement et de nos vertus intellectuelles. Dans la mythologie indienne, cet hémisphère cérébral serait gouverné par le dieu Brahma.
On considère ainsi que PINGALA transporte l’énergie du Prâna solaire descendant, énergie masculine. Par conséquent, c’est le canal responsable de notre force physique et de notre activité musculaire. Il est associé au lien que nous entretenons avec notre père, en termes d’hérédité ou d’influence.
En tant qu’énergie solaire descendante, ce Prâna est associé aux éléments fondamentaux feu et air et est associé à la couleur rouge.
En cas de mauvaise circulation de l’énergie dans ce canal, nous pouvons devenir tyranniques, égoïstes, colériques et matérialistes. Nous pouvons développer des maladies de types inflammatoires qui peuvent devenir chroniques.
L'énergie de la Shushumna : Une voie d'harmonisation et de transformation intérieure
SUSHUMNA est situé au milieu de la colonne vertébrale et aboutit dans la cavité cervicale ou trou de Brahma.
La Shushumna n’est pas seulement un canal énergétique, mais un axe central reliant les différentes dimensions de notre être, à la fois physique, mental et spirituel. Imaginez-la comme un courant
subtil qui traverse la colonne vertébrale, de la base jusqu’au sommet du crâne. Lorsqu’elle est activée, la Shushumna devient le chemin par lequel l’énergie vitale, appelée Kundalini, remonte progressivement à travers les chakras, jusqu’à atteindre l’illumination.
Concrètement, la Shushumna représente l’état d’équilibre intérieur. Elle est neutre, ni masculine, ni féminine, mais une fusion des deux énergies opposées, ce qui symbolise la paix intérieure et l’harmonisation des forces. Quand la Shushumna est en pleine activité, elle équilibre nos énergies internes, mettant fin à la dualité : l’opposition entre le bien et le mal, le positif et le négatif. Dans cet état, nous expérimentons une profonde sensation de plénitude et de connexion à notre essence.
Lorsqu’un pratiquant de yoga ou de méditation cherche à aligner ses énergies, il commence par équilibrer deux autres canaux énergétiques : Ida (canal lunaire, féminin) et Pingala (canal solaire, masculin). C’est lorsque ces deux nadis s’équilibrent que la Shushumna s’éveille, et que la Kundalini peut circuler librement à travers elle. En d’autres termes, l’activation de la Shushumna représente un moment d’unité entre le corps, le cœur et l’esprit.
* Ida et Pingala s’entrecroisent autour de Shushumna à chaque chakra.
Équilibrer les nadis : un chemin vers l'harmonie
L’ayurvéda et le yoga disposent de techniques pour équilibrer les nadis tels que massages, pranayamas, exercices de yoga, méditation.
Emmanuelle Gracia